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L’ACTE de LIRE.

En lieu et place de : « On fait de la lecture ! » ou « Ouvrez votre livre de lecture page tant ! »

Cet acte est au centre des préoccupations avec d’autres apprentissages importants comme apprendre, écrire, représenter, raisonner, communiquer sous des formes et à l’aide de moyens divers.

La séance de lecture est un moment important de la journée scolaire. On devrait s’y préparer méthodiquement sur deux points à traiter souvent par DIALOGUE avant d’OBSERVER et de lire le message à comprendre.

A l’école, on commence trop vite à lire un texte souvent au mot par mot.

1. On devrait rappeler en quoi consiste l’acte de lire.

LIRE, c’est se trouver face à une SITUATION-PROBLEME, c'est-à-dire face à un écrit qu’on a du mal à comprendre. Par « écrit » il faut entendre texte, image ou toute trace matérialisée perceptible.

Il y a de multiples raisons pour que des difficultés proviennent. On ne connaît pas l’objet représenté ou tel et tel mot, c’est rédigé dans une langue étrangère, par exemple. Il ne faut ni paniquer, ni dramatiser. Il n’y a pas que des échecs, mais cependant il faut accepter de faire « des essais et des erreurs » comme tout le monde dans tout apprentissage.

2. Bien savoir ce qu’on va faire : en discuter avant d'aborder le support écrit.

Lire quoi, comment, pourquoi, pour quoi faire ?

Quoi ? Ce n’est pas seulement un texte mais toute sorte de MESSAGES. C'est-à-dire une trace écrite traduisant une SIGNIFICATION qui a été construite par quelqu’un qui veut nous transmettre une information, une idée, une impression …

Donc LIRE, c’est COMMUNIQUER. Rappeler souvent ce caractère important et pouvoir reconnaître les formes et les moyens de communication employés. C'est ce qu'on appelle apprendre à lire.

Voir les exemples qui suivent.

On reprendra souvent ces conseils de méthode dans ce blog.

L’écriture a été inventée et sans cesse perfectionnée à Sumer et en Egypte depuis 3500 ans Av. JC. (Avant Jésus Christ)

Cela a commencé bien avant quand nos premiers Ancêtres ont réalisé que les paroles, la conversation ne suffisaient pas toujours pour se faire comprendre.

Quand des chasseurs préhistoriques voulaient rendre compte de ce qui s’était passé, où et comment, ils pouvaient raconter mais aussi se servir d’un bâton, dessiner des traits sur le sable, puis exécuter des peintures sur la paroi des grottes, des gravures sur des stèles ou des monuments. La civilisation égyptienne nous a laissé de très nombreux messages sur la vie quotidienne et l'organisation sociale du temps des Pharaons. Puis on s’est servi de papyrus avant de passer maintenant aux écrans électronique. Donc l’écrit reste le principal moyen de communication entre les hommes.

Plusieurs constats peuvent être relevés.

L’intention de communiquer est la même. Elle peut prendre des formes variées qui nécessitent l’invention – puis l’apprentissage – de moyens diversifiés.

On a là tout le programme de l’école.

Voici quelques échantillons préhistoriques qui peuvent encore servir d’exercices pour ceux qui apprennent à lire maintenant.

Bison : scène de chasse : grotte de Lascaux, vers 17000 ans Av. JC.

Bizarre : les Sumériens et les Egyptiens ont inventé la BD.

Voici deux exemplaires.

La stèle gravée sumérienne suivante présente les composants principaux de l’écriture et de la communication : des symboles, des associations logiques ou chronologiques, des relations abstraites (les encoches ci-dessus représentent des nombres) …

Ici, il s’agit d’un contrat de vente : on reconnaît facilement les symboles représentant cette situation, comme on pourrait le faire encore actuellement.

Dans les dernières lignes, les yeux en forme de triangle supervisant un rectangle qui pourrait représenter l’écrit montrent, comme aujourd’hui, la garantie d’un Notaire.

Attention, ce ne sont que des interprétations. Nous ne connaissons pas la langue sumérienne ou égyptienne faite de hiéroglyphes.

Mais c’est un exercice cérébral utile.

Tu progresses : tu viens de lire des messages datant de plus de 3000 ans.

23/09/2014